Vendredi 19 mai journée en Auxois
« Sur les pas des Grands Ducs d’Occident » dans l’Auxois avec deux visites guidées : le château de Châteauneuf et la Tour forte de Soussey-sur-Brionne, le vendredi 19 mai 2017.
Quarante-cinq amopaliens et leurs conjoint(e)s étaient attendus aux lieux de ramassages. Monique, notre trésorière, nous avait avertis du temps pluvieux qui allait sévir au moins le matin. Nous n’avons pas été déçus. Pour compléter ce tableau météo peu encourageant, un enchaînement de situations inattendues, dont nous nous dispenserons de détail, avec comme cerise sur le gâteau le gag du GPS déboussolé qui nous invite à prendre une direction opposée à notre route. Résultats, une attente qui a semblé interminable aux patients collègues à la place Darcy. Enfin l’autocar de Dahn tourisme arrive. Mais en définitive avec seulement 10 min. de retard environ à l’arrivée à Châteauneuf.
Grand logis et
Chapelle Logis des hôtes
Notre président, Bernard et Alena, la captivante conférencière sur les duchesses de Bourgogne lors de l’assemblée générale du 30 mars, nous attendaient devant le pont-levis de la forteresse de Châteauneuf. Lorsque l’on arrive en face du château nous avons le grand logis avec la chapelle à gauche et à droite la tour carrée la plus ancienne. A notre gauche le logis des hôtes et à côté une tour et une tour sud-est.
Alena Vacek
nous accueille dans la cour du château
La visite commence comme prévu
vers 10h30 dans la cour intérieure, toujours sous les parapluies, où nous
apparaît la première construction, le donjon datant du XIIe. Des
murs d’enceinte et des bâtiments ont été ajoutés au long des siècles.
La forteresse de Châteauneuf
Un peu d’histoire
Cette forteresse, comme celles de Rochefort et de la Rochepot aux environs, servait à protéger la population des bandits. Catherine de Châteauneuf qui a empoisonné son 2ème mari Jean d’ Haussonville avec du poison dans le pain d’épice (déjà une spécialité bourguigonne) fut condamnée en 1455 et brûlée à Paris au marché aux cochon, emplacement de l’actuel faubourg St Honoré. La forteresse revient ensuite aux ducs de Bourgogne. La Bourgogne de l’époque était très puissante, encore appelée Empire du Milieu avec ses états bourguignons jusqu’au nord dans les Flandres.
Elle fut ensuite vendue à Philippe Pot à partir de 1460. Philippe Pot, né en 1428 au château de la Rochepot (ex Roche-Nolay), l'un des chevaliers de l'ordre de la Toison d'Or, était le filleul du duc de Bourgogne Philippe le Bon. À la mort de Charles le Téméraire il rejoint Louis XI et devient son sénéchal. Il meurt sans héritier direct en 1494. En hommage à la Vierge Marie la devise des Pot : «À la belle Tant elle Vault ou Tant L Vault» . Puis Anne de Montmorency, petit neveu de Philippe Pot, par sa mère hérite de Châteauneuf en 1551. Charles de Vienne et Marguerite Fauche de Domprel son épouse deviennent propriétaires en 1627. Leur descendante Marie Commeau meurt à Châteauneuf en 1777 fut la dernière habitante du château. Puis au XIXe la famille de Voguë, également propriétaire du château de Commarin, leur résidence, et du château de Vaux-Le-Vicomte acquiert Châteauneuf. Arthur de Voguë, dernier propriétaire privé, en ayant assez des coûts d’entretien, en a fait une donation à l’état en 1936. Le conseil régional de Bourgogne l’acquiert en 2008, la grande région en est actuellement le propriétaire.
La visite intérieure
Grande
salle
Chapelle et Gisant de Philippe Pot
On commence par l’aile du Grand logis, la grande salle (pièce d’apparat) aménagée par Philippe Pot à la fin du XVe. Dans la chapelle consacrée en 1481, le gisant de Philippe Pot, inhumé à l’abbaye de Cîteaux. La grande chambre avec scène mythologique avec nymphes satyre et amour fin XVIIIe. L’antichambre, les petits appartements occupés jusqu’au XXe, la petite chambre jaune avec le lit à la polonaise et les appartements XVe. Les meubles sont des prêts de musées.
Chambre
du seigneur Lit à la polonaise Baignoire et latrines
Une pièce dans l’état de l’époque du Moyen Âge avec fenêtres à meneaux. Sur les murs des tapisseries de laine et de soie de Flandres où l’on peut suivre l’histoire de Moïse. Le lit semble petit mais est en fait de dimension normale. D’après une croyance les lits de petites dimensions suffisaient pour les personnes qui étaient soi-disant de petite taille. Les personnes de grande taille n’avaient aucun problème car dormant assis.
Il y avait aussi des lits d’apparat.Les
latrines adossées au mur étaient placées loin du lieu de convivialité. A côté,
une baignoire avec une large planche servant de
desserte pour se faire servir le repas par les valets.
Chambre de Vienne XVIe
Pour entrer dans le donjon datant du XIIè, l’entrée est surélevée à 3m, l’on y accède par un escalier en bois. Cet endroit a été habité pendant 150 ans, on note la marque de Jean de Vienne. Dans la chambre de Vienne XVIe, beau sol en tommettes brillantes montrant des empreintes animales lors de leur fabrication au cours du séchage.
Empreintes
Les cuisines (non visitées) étaient excentrées pour diminuer les risques d’incendie. Des petites ouvertures servaient de mécanismes de défense (jets de cailloux et d’eau chaude).