Que voilà un plaisir qui satisfait la transcription de la pensée en « la langue de chez nous » qu’Yves Duteil a si bien imagée en chanson.
Malgré le masque et les mesures « barrière » pour s’opposer à la COVID, nous retrouvons de nouveau cette année rapportés dans ce florilège, de bien beaux textes et poésies de nos jeunes auteurs qui, loin des pleins et des déliés que l’encre violette et la plume suscitaient, ont écrit.
Oui, « notre langue sait encore imposer ses mots jusque dans les collèges », dans les écoles et lycées. « C’est une langue belle à l’autre bout du monde », un lycée polonais l’a faite briller.
À vous maintenant le plaisir de lire.
Daniel DEMONFAUCON, Président de l’AMOPA
Nous remercions chaleureusement les enseignants qui ont fait émerger les vocations.
Remerciement à Mme Pioche qui a assuré La présidence du concours, son organisation, la réalisation de la plaquette ainsi qu’au jury toujours enthousiaste.
Les prix sont remis dans le cadre prestigieux du conseil départemental de la Côte d’or. Merci à son Président F. Sauvadet
Textes sélectionnés Jury National 2022
Prix d’ Expression écrite : CM2
Sujet : Rédige une lettre au maire de ta commune pour proposer des actions qui pourraient être mises en place pour favoriser le développement durable.
À Monsieur le Maire de Dijon, Hôtel de Ville
Place de la Libération
21000 Dijon
Dijon le 03 février 2022
Monsieur le Maire,
Je m’appelle Sami et je suis en classe de CM1/CM2 à l’école de la Trémouille.
J’ai des requêtes de la part de personnes qui sont soucieuses de l’écologie et de la propreté de la ville. Nous avons remarqué que les déchets jonchent le sol ; les poubelles sont soit vides, soit remplies à ras bord. Chaque école pourrait inventer un geste pour sensibiliser les enfants à l’importance de l’écologie.
Il faudrait ajouter des poubelles et une association pourrait fabriquer des panneaux très colorés pour expliquer l’importance de mettre les détritus à la poubelle au lieu de les jeter par terre.
On pourrait faire un défi écologique entre écoles. Chaque école devrait faire le meilleur geste écologique tel que : économiser le papier, recycler les chutes de papier…
Pensez à notre Terre grandement abîmée par la pollution et le manque d’attention des personnes concernées par l’écologie, en prenant les décisions nécessaires à la propreté de la ville.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, mes sentiments respectueux.
Sami GARNOUSSI-FROTTIER
École élémentaire d’application La Trémouille
18 boulevard de la Trémouille
21000 Dijon
Professeur : Monsieur Laurent FÉMÉNIAS.
Premier Prix départemental
Prix de la Jeune Nouvelle : Classe de 6 ème
Écrire, en cinq pages maximum, une nouvelle sur le thème de votre choix.
Sont acceptés tous les registres (fantastique, réaliste, historique, épistolaire…)
JOURNAL DE JEAN POITOUT, POILU DE 14-18
3 Septembre 1914
Ding Dong Ding Dong…
J’entends les cloches sonner pendant que je livre des lettres rue Henry Jean. Tout le monde se rend sur la place du village. On y trouve un avis de mobilisation : tous les hommes de 18 ans et plus sont mobilisés pour aller au front contre l’Allemagne qui nous a déclaré la guerre. C’est là que j’ai su que je devais quitter ma famille et ma fiancée pour aller me battre contre ces maudits « boches ».
10 septembre 1914
Ma famille m’a préparé quelques affaires pour partir au front : du fromage, de la charcuterie, une miche de pain, de l’eau et des habits. Je leur dis que je rentrerai à Noël et qu’on aura chassé les Allemands de notre pays. Je pars en vélo au centre de mobilisation où on nous donne un fusil d’assaut avec une baïonnette, un casque, un uniforme bleu et on nous dit qu’on doit aller à la gare dans la ville la plus proche à 15 km d’ici. Ma famille ne peut pas assister à mon départ.
11 septembre 1914
Je suis seul dans le train depuis trois heures. C’est long. Je me sens seul mais j’ai rencontré quelqu’un qui s’appelle Ernest Favier. Il est paysan et il vient d’un village proche de chez moi. Lui aussi part à la guerre. Je me demande si on sera dans la même unité.
25 novembre 1914
Je commence à douter qu’on sera rentré avant Noël. Les bruits des canons sont assourdissants, les rats et la boue démoralisent mes camarades et moi. Ernest a été gravement blessé lors d’un assaut et a été conduit à l’hôpital. J’espère pour moi qu’il reviendra vite parce que je me sens à nouveau tout seul, mais j’espère pour lui qu’il pourra rentrer voir sa famille.
18 décembre 1914
Aujourd’hui, c’est mon anniversaire. J’ai 20 ans. Mes camarades m’ont offert des présents : une douille de balle sculptée et quelques cigarettes. Je suis triste en pensant à ma famille qui m’attend au village et à ma fiancée à qui j’écris des lettres mais les lettres sont lues par les officiers et donc, il y a des choses que je n’ose pas lui dire.
25 décembre 1914
Le soir de Noël est arrivé et je suis toujours sur le front. Ce soir, nous avons fait une trêve avec les Allemands et nous avons fêté Noël avec eux, ce que je ne pensais jamais voir arriver.
18 janvier 1915
J’ai reçu des nouvelles d’Ernest me disant qu’il avait une permission d’un mois pour aller voir sa famille et se remettre de sa blessure. Mes camarades se démoralisent et je perds espoir aussi. Certains de mes camarades ont été embarqués par les officiers pour se faire fusiller pour avertissement pour notre trêve avec les Allemands. Mais la plupart d’entre nous sont restés au front.
14 février 1915
J’ai eu une permission pour rentrer dans ma famille, et Ernest rentre dans quatre jours. Je suis très content, les permissions n’arrivent pas tous les jours et je vais, enfin, revoir mes parents, mes frères et sœurs et ma fiancée.
5 avril 1915
Ça fait quelques mois que je suis rentré de ma permission. Le retour a été encore plus difficile sachant les horreurs qui m’attendaient au front. J’ai reçu une lettre de ma fiancée disant qu’elle me prépare un colis mais que c’est dur de trouver de la nourriture et des vêtements en ce moment. Je l’attends avec impatience.
3 novembre 1915
Ça fait longtemps que je n’ai pas écrit dans ce journal car, lors d’un assaut, un obus a éclaté près de moi et m’a touché les deux jambes. On m’a conduit à l’hôpital où je suis resté deux mois dans le coma. Á mon réveil, j’avais perdu l’usage de mes deux jambes, on a dû me les couper. Mais, j’ai une bonne nouvelle dans tout ça, c’est que je vais bientôt revoir ma famille car je ne peux plus marcher et me battre.
25 janvier 1916
J’ai appris qu’Ernest est mort sur le champ de bataille. Cette maudite guerre a fait tant de morts et elle n’est pas encore finie.
10 mars 1916
Ma fiancée m’a accepté comme je suis et je vais me marier. Mais je ne peux plus faire mon travail de facteur, je suis derrière un guichet de la poste. Cette guerre a été horrible pour moi, j’espère qu’elle va bientôt se terminer et que ce sera la dernière et que mes futurs enfants ne vivront pas la même chose.
2 septembre 1939
Je m’appelle Augustin, je suis le fils de Jean Poitout et je reprends son journal car une nouvelle guerre va bientôt éclater. Les tensions entre les Allemands et les Français sont vives et je vais écrire tout au long de la guerre comme l’a fait mon père.
3 septembre 1939
C’est ce que je pensais, la guerre a éclaté aujourd’hui. J’ai lu le journal de mon père et d’après ce qu’il disait, je pense que la guerre est une abomination. J’ai très peur de ce qui va arriver.
10 mars 1940
Le responsable de cette guerre est Hitler. Je le hais. En ce moment, je suis prisonnier des Allemands. Je prévois de m’enfuir avec un camarade qui est prisonnier avec moi. Nous avons repéré des 4×4 derrière les grillages du camp. Nous essayons de construire une pelle avec une gamelle et un bout de bois.
20 mars 1940
Nous avons commencé à creuser mais le grillage s’enfonce profondément dans le sol. C’est difficile mais nous avons bientôt fini.
25 mars 1940
C’est la nuit : nous allons passer à l’action.
26 mars 1940
La nuit dernière, nous avons failli nous faire attraper car, quand nous avons commencé à monter dans le 4×4, le moteur a fait un bruit d’enfer, ce qui a alerté les gardes. Nous nous sommes enfuis mais ils nous ont tiré dessus et une balle est arrivée dans le réservoir donc nous n’avons pas pu rouler. Nous nous sommes arrêtés dans un village voisin.
24 octobre 1940
Ce traître de maréchal Pétain a signé l’armistice avec ce maudit Hitler.
29 octobre 1940
Maintenant la France est coupée en deux. Enfin une bonne nouvelle : j’ai été contacté par la résistance qui s’appelle « Tétra ». La lettre me disait que, si je suis intéressé, je devais les retrouver, à l’aube, au petit bois, le 25 novembre.
25 novembre 1940
Je suis allé au rendez-vous comme prévu et j’ai bien trouvé quelqu’un qui m’a expliqué qu’ils faisaient des actions de sabotage dans les camps allemands des environs. Maintenant, je suis un résistant.
20 décembre 1940
Ce soir, je vais faire ma première mission de sabotage après de longs jours d’entraînement.
21 décembre 1940
La nuit dernière, tout s’est passé comme prévu. Nous sommes arrivés et nous avons posé les dynamites au pied des réserves d’eau allemandes puis, nous nous sommes enfuis.
20 mars 1941
Des compagnons se sont faits arrêter lors d’une mission de sabotage et ils ont été fusillés.
10 février 1942
Cette guerre est un désastre pour tout le monde. En ville, on ne trouve plus beaucoup à manger, à part au marché noir, et tout le monde est déprimé, et les plus riches sont devenus les plus pauvres.
20 juillet 1942
Hitler extermine les Juifs. C’est pour ça qu’on va essayer d’aller délivrer les Juifs qui ont été arrêtés et qui vont partir dans des camps de concentration, ce soir.
21 juillet 1942
L’opération s’est très bien passée, mais c’est dur de trouver des personnes pour adopter les enfants surtout que c’est illégal et que nous avons délivré 25 enfants, ce qui est plutôt pas mal.
20 juillet 1943
Cet été est d’une chaleur étouffante ; alors les missions sont plus éprouvantes car nous devons marcher des kilomètres sous la chaleur. Pourvu que cette guerre finisse vite. Elle a assez duré !
25 décembre 1943
C’est Noël aujourd’hui, et la plupart des Allemands sont partis en ville ; donc, nous aussi, nous allons nous reposer.
19 août 1944
Les combats pour délivrer Paris ont commencé et j’ai rencontré un autre combattant avec qui je combats. La bataille fait rage, nous avons construit des barricades qui repoussent les Allemands.
25 août 1944
Enfin ! Paris est libéré ! Autour de moi, le monde applaudit ; les soldats, depuis leurs fenêtres, agitent les drapeaux de la France. Le général De Gaulle passe dans les rues, tout le monde l’acclame. Dans le pays, tout le monde est content de la libération de la capitale.
8 mai 1945
L’armistice a été enfin signé ! Les chars passent dans les rues avec les Américains, les Russes et les Français. Tout le monde pleure de joie, les Allemands qui ont été faits prisonniers vont être exécutés. Les personnes qui applaudissent sont descendues dans les rues.
Moi, j’ai reçu la Légion d’Honneur car j’ai aidé à libérer la France.
J’espère que ce journal sera un témoignage pour les générations à venir sur ces guerres infâmes et je voudrais être le dernier à tenir un journal sur une guerre…
Augustin PRIETTO-BULLY
Classe de 6 ème 7. Collège Paul Fort. Rue Jean Zay
21120 Is sur Tille
Professeure : Madame Christelle D’Aloisio
Premier prix départemental
Prix de la Jeune Nouvelle : Classe de 5 ème
Écrire, en cinq pages maximum, une nouvelle sur le thème de votre choix.
Sont acceptés tous les registres (fantastique, réaliste, historique, épistolaire…)
Il est parti. Là, où je ne le reverrai plus. Il m’a abandonnée.
Une douleur lancinante me traverse la poitrine à l’instant où cette pensée effleure mon esprit. Stop. Je sais que si je continue sur cette voie-là, je me laisserai engloutir par la tristesse. Je ne sais pas si je m’en relèverai. Mais rien ne peut empêcher les images d’arriver.
D’abord, son visage.
Léger, heureux, attendri, sérieux, en colère, triste, dévasté… Un souvenir émerge soudain. Avec… avec Elle… Un sanglot m’échappe, et, je tente de refouler les souvenirs qui viennent, mais ils m’emportent.
Je revois sa mort encore une fois, puis celle qui a précédé. Et à nouveau la sienne, plus nette, cette fois. » Elle « . Le ventre ouvert en deux, la chair sortant en même temps que des litres de sang. Sa souffrance. Ses yeux. Son sang… Elle le crachait, le vomissait, il coulait de la plaie béante à son cou, et dégoulinait de son estomac avec ses entrailles. Je hurle soudain. Un cri bestial et inhumain, par lequel s’échappent ma douleur et ma souffrance.
Mon cri retentit une seconde fois, plus long. J’ai la vue brouillée par les larmes, et mon bandage à la jambe s’est défait, laissant ma plaie à vif. Alors, je pars en courant. Je fonce à travers les longs couloirs blancs, et sors dehors par une petite porte dérobée. Je vais dans les bois. Je m’échappe de ce centre, de mes souvenirs, de mes larmes et de l’odeur des morts.
Je cours, seule, pieds nus dans la forêt, à en perdre haleine, jusqu’au crépuscule.
Quand je le vois. L’arbre. Des clous de la taille de mon avant-bras sont plantés dedans. Je les reconnais. Des taches de sang colorent ici et là, laissant des traînées rouges qui auraient pu être jolies, sauf que… Je les reconnais. Et la petite butte de terre. Je la reconnais aussi. C’est là qu’il repose.
Dans un flash back, je revois. Au commencement, nous étions quatre : Soren, Lyvio, Erell et moi. Deux filles et deux garçons, quatre enfants innocents, passant nos journées à jouer dans les champs et la forêt environnante. Puis, vint le Coup d’État. Le Président mourut, emportant avec lui les derniers espoirs de paix avec nos voisins. Les premières règles instaurées par le nouveau régime totalitaire et la Dictatrice furent un couvre-feu et une cessation de contact avec l’étranger, nous privant de ressources premières telles que la nourriture, le métal ou encore le tissu. Nous autres qui, jusque là, n’avions connu comme épreuve que la simple perte d’un quelconque objet, vîmes arriver la famine, la guerre et la mort. Tous les opposants politiques furent crucifiés sur les places publiques, et chaque acte répréhensible était passible de tortures. Mais nous survécûmes.
Deux ans passèrent ainsi. L’état des guerres aux frontières allait de pire en pire, la nourriture était de plus en plus rationnée, nos parents avaient été crucifiés pour servir d’exemples après l’échec du premier Soulèvement. Ce fut trop pour nous. Nous décidâmes de rejoindre la Rébellion sur laquelle des rumeurs circulaient. Après deux ans à rester immobiles à suivre les ordres et à pleurer en silence, quelle joie de pouvoir, enfin, avancer avec un but, d’entendre à nouveau les rires que je croyais perdus… Nous rejoignîmes rapidement la Rébellion et nous fûmes formés pour nous battre. L’espoir revenait.
Un an, encore, passa. Nous avions tous les quatre énormément changé. Erell était devenue une magnifique jeune femme métisse, aux longs cheveux caramel ondulant le long de son visage empreint d’une grande douceur mais, cependant, marqué par la douleur d’avoir perdu des êtres chers. Elle excellait dans la maîtrise de la lance. Elle avait un an de moins que moi et je l’adorais plus que tout au monde. Soren avait le même âge qu’Erell dont il était éperdument amoureux (elle le lui rendait bien, d’ailleurs) ; les cheveux brun foncé, la peau claire, il avait une grand aptitude pour le tir au pistolet. Quant à Lyvio, mon aîné de un an, il avait des cheveux blond cendré en bataille et des yeux bruns malicieux. Comme moi, il se battait surtout au corps à corps et aimait soigner les gens. Je crois que je l’aimais.
Puis, un jour d’hiver où la glace figeait la nature, nous partîmes prendre la capitale. Notre escouade devait traverser une forêt. Nous nous y sommes engagés le cœur et l’esprit légers car, d’une façon ou d’une autre, aujourd’hui, tout serait terminé. Oui, nous étions heureux, jusqu’au moment où, l’une des troupes de la Dictatrice, postée en embuscade, nous tomba dessus. Nous fûmes capturés immédiatement, et les trois quarts d’entre nous crucifiés sur ces arbres. J’avais les yeux fermés très fort à ce moment-là. J’avais peur. Et, lorsque je les ai rouverts, j’ai tourné la tête vers les autres survivants. Erell. Lyvio. Et sur l’arbre, à ma gauche, Soren.
Mon cœur s’est arrêté. Je me suis évanouie. S’en est suivi un grand trou noir. Par quel miracle la Rébellion est-elle parvenue à nous libérer ? Je l’ignore. Une fois sur pieds, j’ai été envoyée contre les troupes de la Dictatrice. J’ai retrouvé Erell et Lyvio au milieu de l’attaque, dans le sang qui recouvrait tout ; et nous avons combattu ensemble ; et gagné. Mais, parfois, quand vous croyez avoir enfin gagné contre la vie, elle vous retire la dernière chose qu’il vous reste. Comme le dernier des soldats de la Dictatrice qui m’a pris Erell.
Je suis devenue complètement folle ; j’ai frappé à mort le soldat avant de m’en prendre à tout ce qui passait à ma portée.
J’ai été internée en psychiatrie traumatique par le nouveau gouvernement et je suis restée deux mois dans un brouillard mental. Lyvio venait me voir tous les jours ; mais je ne parlais pas, ne mangeais pas, ne résistais plus. Un jour, il a arrêté de venir me voir et cela m’a sorti de mon brouillard. Il m’avait laissé une lettre dans laquelle il me disait qu’il allait se reconstruire ailleurs, à partir de rien, et essayer de tout oublier. Il me disait qu’il partait car il ne supportait plus de me voir comme ça, comme un légume, alors que j’étais la dernière chance qui lui restait après la mort d’Erell et de Soren
Voilà ma vie,
Ma misérable vie.
Je tombe à genoux, et des larmes silencieuses coulent le long de mes joues. Je me roule en boule contre l’arbre, et sanglote jusqu’à l’aube, lâchant, parfois, des sons étranglés…
Des prénoms…
Quand le jour arrive, je me lève. J’avance vers l’arbre, tends une main tremblante, et, arrache l’un des clous, avant de me l’enfoncer dans la gorge.
Je tombe, délicatement, dans un bruit étouffé sur les feuilles rouges et or qui tapissent le sol. Malgré la douleur insoutenable qui me déchire de toutes parts, je me sens bien. Je vais revoir Erell et Soren, et, peut-être même, Lyvio. Je lâche prise, souris et ferme les yeux sur le sol de la forêt, baignée des doux rayons de soleil du printemps.
Ernestine VAISSIER-CULAS
Classe de 5ème . Collège Gaston Bachelard
2 rue du Tire-Pesseau
21000 DIJON
Professeure : Madame Marie ROGER
Premier Prix départemental
Prix de poésie. Classe de 5ème
Écrire, en une seule page, un poème sur le thème de votre choix. ( forme fixe ou libre).
Adieu la nature …
Les animaux magnifiques
Qui se nourrissent dans la forêt,
Les petits oiseaux magiques
Qui tourbillonnent dans la futaie,
Les insectes minuscules
Se camouflant dans les taillis,
Les reptiles du crépuscule
Rampant sous les arbres fleuris,
Les tronçonneuses rugissantes !
Les bulldozers gigantesques !
Les pelleteuses très violentes !
Les énormes broyeuses grotesques !
Détruisent sans cesse la nature…
La faune et la flore se meurent…
Que devient la bonne nourriture ?
Sans habitat, la nature pleure !
Au secours les hommes !
Sans la nature, on n’a plus rien.
Au secours les hommes !
L’ avenir est entre vos mains !
Á vous d’agir
Pour sauver la nature,
Á vous d’agir
Pour sauver le futur !
Arrêter de gaspiller,
Pour la vie !
Arrêter de polluer,
Pour la planète et notre survie !
Si nous voulons la sauver
Dépêchons-nous !
Arrêter de jeter et de polluer
Faites-le pour la nature et pour nous !
Nina MILLIÈRE
Classe de 5ème Collège Paul Fort
Rue Jean Zay
21120 Is sur Tille
Professeure : Madame Christelle D’Aloisio
Premier prix départemental